Quel intérêt de recevoir des auteurs dans nos bibliothèques et médiathèques, précisément ce week-end du 11 au 13 avril, alors qu’ils ne manqueront pas sous le chapiteau érigé Place de la République à Metz ? Permettre aux publics d’échanger au plus près avec des auteurs, adulés ou non, fait partie des missions primordiales des organisations telles que les BMM et le partenariat culturel en est un des ferments !
Établir une passerelle entre un auteur physiquement présent avec une collection concrètement installée est particulièrement signifiant. Les bibliothèques sont les passeurs des histoires que racontent les écrivains. Les lecteurs imaginent l’auteur au travail, l’œuvre en train de s’accomplir. Il n’est pas rare que l’auteur en dévoile les arcanes, plus pratiques que secrètes. Au risque de la déception parfois – le passage de l’épreuve de la rencontre littéraire n’est pas dépourvu d’incidents de parcours – chacun peut confronter librement son point de vue, livrer quelque regret ou un enthousiasme propre à convaincre l’auditoire.
Si on fait rarement dans la démesure en ce qui concerne l’accueil d’auteurs dans les Bibliothèques-Médiathèques de Metz (BMM), ils sont programmés de longue haleine et se succèdent sans trop forcer le calendrier annuel. Mais grâce au Festival Littérature & Journalisme, salon messin du livre , les bibliothécaires en accueilleront six sur 2 jours dont le parrain du festival, Olivier Poivre d’Arvor , venu présenter sa bibliothèque idéale.
La programmation choisie par les BMM brassera autant de piquant que d’émotions littéraires avec un parrain dévoilant, en plus de sa bibliothèque, une étape très personnelle de sa vie ; une auteure suédoise sémillante, Katarina Mazetti et son épopée viking ; Philippe Vasset spécialiste des relations internationales, mêlant fiction et enquête scrupuleuse ; Arni Thorarinsson , auteur islandais, avec un polar dérangeant ; Bernard Chambaz remontant le fil intime d’une histoire , celle de la perte tragique de son fils ; Et enfin Catel, une des très rares auteures de « bio-graphiques » dessinant le parcours insolent et génial d’une grande féministe, Benoîte Groult.
L’organisation simultanée de certaines rencontres, compte-tenu des disponibilités des auteurs, ne manquera pas de frustrer les quelques-uns obligés de jouer à pile ou face, mais nul doute qu’ils pourront se précipiter ensuite sous le grand chapiteau pour retrouver leurs auteurs préférés en séances de dédicace.
Et bien sûr les bibliothécaires vous accueilleront sur leur stand de vendredi à dimanche avec tout un panel d’informations. Les professionnels vous détailleront, en ne boudant pas leur plaisir, les nombreux services rendus par les BMM !
Marie-Paule Doncque
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