L’apéro littéraire du 25 janvier (à 18 h, Médiathèque du Pontiffroy) va faire le point sur les livres qui nous ont marqués en 2012. Chacun est invité à présenter un ou deux des romans qui ont enchanté leur année de lecture.
Pour nous, l’un des meilleurs romans français de la rentrée littéraire est écrit par un Messin. En effet, L’inconscience, roman de Thierry Hesse édité chez l’Olivier fait partie des romans qui ont compté en 2012.
Marcus et Carl sont les héros de ce récit, deux frères, deux parcours totalement opposés. Si Marcus, l’aîné a choisi de mener une vie insouciante, riche en expériences, Carl quant à lui, semblait heureux dans son univers bien cadré, assureur depuis plus de 20 ans, père de 3 enfants. Puis les choses s’inversent, celui qui avait une vie confortable et toute tracée, dévie, par passion. Alors que le plus « instable » des deux aspire à une vie « tranquille » et stable.
Pour raconter l’histoire, plausible et juste de ces frères, Thierry Hesse nous embarque dans des univers différents, dans des époques différentes, avec toujours des « bulles » de références culturelles, souvent musicales.
Mais l’autre attrait de ce roman, c’est qu’il se déroule à Metz, à la gare, près du jardin botanique, place de Chambre, on y reconnait même des boutiques. Certains chapitres parlent de la Nuit Blanche et du début des travaux du Mettis. Chacun y retrouve une partie de ses repères.
Metz au quotidien, justement peinte, voila une toile de fond qui rend la lecture de ce passionnant roman indispensable à tout lecteur messin.
Thierry Hesse – L’inconscience par Librairie_Mollat
Les autres romans présentés :
14, de Jean ECHENOZ
Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.
Autobiographie des objets, de François BON
Aux deux extrémités du marais poitevin, deux mondes : l’un qui serait celui de la terre et des livres, l’autre celui de la mer et de la mécanique. Ma vie s’est construite autour des objets qui peuplaient ces mondes.
« Oh…« , de Philippe DJIAN
« Décembre est un mois où les hommes se saoulent – tuent, violent, se mettent en couple, reconnaissent des enfants qui ne sont pas les leurs, s’enfuient, gémissent, meurent… »
« Oh… » raconte trente jours d’une vie sans répit, où les souvenirs, le sexe et la mort se court-circuitent à tout instant.
Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n’avions pas été toi et moi, de Albert ESPINOSA
« Madrid, 3h du matin. La mère de Marco, une célèbre chorégraphe, est morte la veille – et pour lui, sans elle, rien ne peut plus être comme avant. Il nous parle du sommeil, des rêves, du bien que cela lui procure en attendant le médicament qui lui permettra de ne plus jamais dormir. »
Home, de Toni MORRISON
L’histoire se déroule dans l’Amérique des années 1950, encore frappée par la ségrégation. Dans une Amérique où le « White only » ne s’applique pas qu’aux restaurants ou aux toilettes, mais à la musique, au cinéma, à la culture populaire.
Le sel de la vie, de François HERITIER
« Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie. » F. H.
Les lieux infidèles, de Tana FRENCH
L’existence de Franck Mackey bascula par une nuit de décembre 1983. Il avait dix-neuf ans et attendait Rosie Daly au bout de sa rue, à deux pas du halo brumeux et jaune du réverbère. L’air était froid comme du verre, chargé d’un délicieux parfum de houblon brûlé venu de la brasserie Guinness. Ils avaient prévu de fuir ensemble leur quartier natal dublinois, pour vivre d’amour et de musique à Londres. Mais cette nuit-là, Franck patienta en vain. Rosie ne le rejoignit pas.
Nemesis, de Philip ROTH
C’est le long et chaud été de 1944 dans le quartier Weequahic de Newark. La plupart des jeunes hommes du pays sont engagés à l’étranger, mais Bucky Cantor, un muscle-bound, instructeur de 23 ans PE, est coincé à la maison à cause de ses yeux louches. Au lieu d’aider son pays dans la lutte contre Hitler, son travail pour l’été est de superviser le bien-être d’un groupe d’enfants, en tant que directeur de l’un des terrains de jeux de la ville. C’est à peine le rôle glorieux qu’il voulait pour lui-même, mais Bucky, qui a un sens profond de l’honneur, se rapproche de ses fonctions – du moins au début – avec un dévouement inlassable. »
Quand la lumière décline, d’Eugen RUGE
Dans ce roman choral très autobiographique, Eugen Ruge narre l’ascension et le déclin d’une famille russo-allemande fervente communiste, des années 1950 à nos jours. En 2011, le livre a remporté le Deutscher Buchpreis. »
Mireille T.
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