Un film d’animation a enthousiasmé la critique à Cannes : Ernest et Célestine. Ce film est dans les salles depuis le 12 décembre mais l’histoire a commencé bien avant…
En 1981, un drôle de couple arrive dans les librairies et les bibliothèques : Un ours, Ernest et une souris, Célestine, nés sous le crayon génial de Gabrielle Vincent. Les enfants mais aussi les adultes sont immédiatement séduits par le charme de cette histoire où la petite Célestine, avec une belle énergie, entraine le robuste Ernest à jouer du violon dans la rue, seul moyen pour eux d’assurer leur subsistance. Les illustrations sont un vrai ravissement de fraicheur et d’expressivité.
D ’autres albums suivent : Ernest et Célestine vont chez le photographe, partent en pique nique, fêtent Noël. L’argent n’est jamais au rendez-vous mais l’amitié et la tendresse ne manquent pas. Ils poursuivent leur chemin, affrontent les difficultés, unis par une indéfectible solidarité. Et l’on commence à se poser des questions sur ce qui a pu rapprocher deux êtres si différents, un peu comme s’ ils habitaient le quartier. Il faudra attendre 1993 pour avoir la clé du mystère, un album intitulé La naissance de Célestine est annoncé : « On va enfin savoir » commentent les fans de tous âges. Et l’explication arrive dans des dessins sépia qui serrent le cœur tellement ils sont émouvants : Ernest a trouvé Célestine dans une poubelle. Le lecteur sait, mais pas la principale intéressée qui ne l’apprendra qu’en 2001 dans Les questions de Célestine, dernier opus de la série que l’auteur a terminé peu avant de décéder en 2000.
Il se trouve que Daniel PENNAC avait été enthousiasmé par ses albums et avait entretenu une correspondance amicale avec elle, sans qu’ ils ne se rencontrent jamais. C’est inspiré par son univers qu’il a écrit le scénario et les dialogues du film ainsi que Le roman d’Ernest et Célestine. Vous pouvez découvrir le making-of du film, mais aussi redécouvrir les magnifiques illustrations de Gabrielle Vincent. La Médiathèque du Pontiffroy a en effet conservé les albums d’origine dans ses fonds patrimoniaux et les met en vitrines pour votre plaisir.
Sans jouer les nostalgiques, on peut se demander comment serait accueilli aujourd’hui ce binôme atypique, pourtant devenu une icône de la littérature de jeunesse… au point de passer au cinéma!
Pascale C.
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