Le dessin au trait est également baptisé dessin « fil de fer ». Ce trait filaire apparaît comme une métaphore de notre région à la sidérurgie finissante. Le fil incandescent sorti des laminoirs reste un dessin en devenir, espérons le.
Le décès d’un ami – le libraire Jean-Luc MORESI bien connu à Metz – m’a donné l’occasion de lui rendre hommage en réalisant tout d’abord son portrait sur papier. Un dessin au trait justement, que je souhaitais à la limite de l’abstraction. Je me demandais ce que je pouvais encore soustraire de ce tracé quand un autre compagnon bien vivant cette fois – Jean-Marie BRENIÈRE – m’a proposé de réaliser une sculpture du personnage. Le dessin a été revisité en tenant compte de contraintes techniques.
Le portrait agrandi à l’échelle humaine servirait de modèle pour être copié dans une plaque d’acier. Ma lointaine formation en mécanique générale, mon passage en atelier me rattrapaient. Dans un prolongement logique, le trait dessiné est devenu matière. Les aplats blancs ou noirs se sont traduits par des vides et des pleins. La feuille de papier s’est transformée en plaque de métal de 2 m de haut et 15 mm d’épaisseur. Le « croquis » initial a pris du poids : 150 kilos de ferraille dessinée cette fois au chalumeau, fallait le « fer ».
La sculpture finalisée sera présentée par Jean-Marie BRENIÈRE, les 27, 28 et 29 avril en l’église des Trinitaires à Metz.
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- Fil de fer - 27 avril 2012