Ce qui séduit souvent dans l’art et en particulier dans l’art musical, c’est le sentiment d’ouverture vers un imaginaire infini. Et cette impression correspond bien à la musique du Mariette Hélou Quartet : entre composition et improvisation, tradition et modernité. En effet, tout en étant empreinte de jazz classique, la chanteuse sait prendre son envol dans des improvisations audacieuses caractéristiques d’un nouveau free jazz. Et la voix-même de Mariette échappe aux codes du jazz vocal classique. Pourtant cette voix ainsi que la flûte traversière, quand elles s’habillent d’orientalisme dans la mélodie ou dans le langage, savent aussi nous entraîner facilement sur les pistes d’un désert rêvé. Et sans étonnement aucun, cette voix déroule l’écran d’une comédie musicale qui pourrait être composée par Michel Legrand pour Jacques Demy. Nous ressentons la même jubilation qui parcourt sans doute les membres du groupe quand chacun d’eux laisse son instrument nous surprendre ou quand ils reviennent dans une parfaite connivence avec les trois autres.
Pour l’accompagner, un pianiste expérimentant plusieurs styles musicaux du rock à la chanson française, un contrebassiste explorant les relations entre musiques et autres arts (danse, vidéo, comédie, arts plastiques…) et un batteur inspiré par les rythmes soufis du Maroc
On les rencontre de temps à autre dans les festivals régionaux : Jazzpote, Marly Jazz Festival, Zikametz. Ils seront ce samedi 29 octobre à la Médiathèque du Sablon à 17h30 dans le cadre des rencontres musicales organisées par les Bibliothèques-Médiathèques de Metz depuis quatre ans.
Geneviève C.
Derniers articles parGeneviève C. (voir tous)
- IL y a 90 ans naissait Gerry Muligan - 24 novembre 2017
- Eloge de la lenteur : Alain Baumgarten, photographe - 16 novembre 2015
- 10 ans de jazz à Marly - 27 mars 2014
14 novembre 2011 à 17 h 34 min ·
Joli univers de Mariette Helou qui passe à travers les styles avec fraîcheur et délicatesse. J’ai bien aimé son interprétation de « Plus je t’embrasse, plus j’aime t’embrasser » que j’ai l’habitude d’entendre chanter par une voix d’homme, celle de Fred Dupin(trompettiste jazz traditionnel)ou encore par Annie Astar, une chanteuse bordelaise aux couleurs créoles qui se produit régulièrement avec les New Bumpers. C’est chouette d’entendre des interprétations différentes, ça nous donne l’impression redécouvrir les morceaux avec la touche personnelle de l’artiste.