La Galerie Verlaine consacre le mois de mars à la Belle Epoque avec les collages « La Belle Absurde » de Florian Rudzinski, voyage-express dans les nébuleuses et jolies rencontres aléatoires. Belle occasion de re-découvrir un génie de l’absurde de ce temps là, Alphonse Allais.
Ce fils de pharmacien était un précurseur, soucieux de la santé de ses contemporains. Ne préconisait-il pas d’installer les villes à la campagne car l’air y est plus pur ! Il avait aussi inventé la culotte munie d’un tampon dateur pour les poules, garantie de la fraîcheur des œufs. Le recyclage le préoccupait également : il avait conçu une machine à nettoyer les confettis usagés (sans compter les confettis noirs pour les veuves).
Et il est un lieu où tout un chacun peut découvrir ces géniales inventions et bénéficier des effets d’un gaz hilarant de haute qualité ; il s’agit du Musée Alphonse Allais à Honfleur, le plus petit musée de France. Il faut pour le visiter prendre rendez vous avec le pharmacien-conservateur-homme d’entretien, gravir « l’escalier qui a mal tourné », Raymond Devos a réussi à le monter, vous y arriverez aussi, et la magie commence. Vous découvrez des objets rarissimes, entre autres, le crâne de Voltaire à 17 ans. Vous admirez les fameux tableaux monochromes, un peu oubliés par les critiques d’art, mais dont ils feraient bien de se souvenir, pensons à la Première communion de jeunes filles chlorotiques par temps de neige – Monochrome blanc.
Vous êtes dans un autre temps, celui de l’absurde, du rêve, du rire et vous ressortez avec un autre regard sur le monde, celui de l’humour qui, comme on le sait, sauve de tout, ce qui peut servir par les temps qui courent.
Retrouvez la bibliographie de l’auteur sur le site des BMM.
« Allez Allée Allais », plus d’explications sur le titre de l’article ici.
Pascale C.
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