A l’heure des défilés de mode haute-couture et prêt-à-porter, les Bibliothèques-Médiathèques de Metz présentent en salle de documentation de la Médiathèque du Pontiffoy, du 3 février au 3 mars 2012, l’histoire du costume féminin, de l’antiquité à nos jours.
Jusqu’au milieu du XIXe siècle la mode nous est surtout connue grâce à la statuaire et la représentation de personnages illustres dans des miniatures de manuscrits puis des portraits à l’huile. Le développement de la presse, et celui de la machine à coudre dans les années 1860, vont permettre la diffusion de gravures de mode dans les catalogues des grands magasins, ou des revues destinées aux dames, tels que le Conseiller des dames et des demoiselles ou le Journal des demoiselles.
Le costume de l’Antiquité est d’abord drapé, enroulé autour du corps, avec des jeux de plis que les sculpteurs aimèrent reproduire. Les tissus de prédilection sont le lin, la laine, et le chanvre, puis la soie et le coton, qui peuvent être teints de différentes couleurs, surtout en bleu et en rouge. Le vêtement féminin est longtemps resté la superposition de deux tuniques, l’une à manche longues, l’autre plus courte ou à manches réduites, et couvre tout le corps excepté le visage et les mains.
La Renaissance voit naître le corset (maintenant rigide le haut du corps) et le vertugadin, (faisant bouffer les jupes) qui accentuent artificiellement les caractéristiques féminines appréciées en occident jusqu’au milieu du XXe siècle : une poitrine avantageuse, une taille fine et des hanches larges. La dentelle prend de l’importance, et on suspend des colifichets aux robes : petit miroir, éventail, bourse, chapelet…
Le XVIIe siècle plonge dans les excès baroques, les épaules se découvrent, les garnitures de rubans prolifèrent, ainsi que brocarts, draps d’or ou d’argent rehaussés de broderies et de pierres précieuses. La robe de dessus se retrousse en arrière et s’épingle sur les reins. Au XVIIIe le développement des métiers à filer et à tisser introduit les motifs dans les tissus, lesquels peuvent être également peints ou imprimés. La forme du vêtement évolue peu, si ce n’est pour donner à la jupe des formes de plus en plus larges à l’aide de paniers.
La Révolution puis l’Empire reviennent à une simplicité qui se veut proche de l’Antiquité. La taille est élevée, soulignant la poitrine, la jupe fluide, la silhouette étroite et longue. Après cette parenthèse, la jupe reprend de l’ampleur et s’alourdit progressivement tout au long du XIXe siècle, jusqu’aux immenses crinolines du Second Empire. Volants, broderies, plissés, bourrelets reviennent à la mode.
A partir des années 1870, la crinoline s’aplatit devant et l’ampleur est projetée vers l’arrière. La jupe se couvre de drapés et de plissés sur la tournure, elle traine jusqu’au sol à l’arrière, au point qu’on appelle le dernier volant une balayeuse… Petit à petit la jupe enserre davantage les jambes.
Le cours du XXe siècle est marqué par la pluralité des styles, gagner du temps devient l’une des priorités des pays développés, la femme doit pouvoir se déplacer en automobile, à bicyclette, travailler, ses mouvements
doivent être libérés. Dès lors le vêtement féminin se simplifie, se raccourcit, prend des éléments au vêtement masculin (pantalon, short). Le développement des ventes par correspondance puis du prêt-à-porter favorise la diversité et l’accès de tous à une mode plurielle. De nouvelles matières textiles font leur apparition (rayonne, viscose, nylon, tergal…)
Les diversités géographiques s’estompent. On s’habille de la même manière dans la plupart des pays du globe. Jamais le costume féminin n’a été aussi varié : jupe plissée ou volantée, petite robe droite, taille basse ou haute, vêtements fluides ou près du corps, pantalons, combinaisons, mini-jupes, jupes-culottes, bermudas et corsaires, fuseaux ou pattes d’éléphants, robes légères portées sur des jeans, on peut tout croiser de nos jours dans les rues ou dans les médias.
La haute couture a secrété un évènement incontournable : le défilé traditionnellement présenté en début d’année. La renommée des top models dépasse celle des prix Nobel. Publicités et magazines inondent les kiosques et deviennent un élément prépondérant dans la vie des jeunes femmes et des adolescentes. Et un tyran pour leur porte-monnaie…
Jocelyne B.
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25 octobre 2012 à 15 h 38 min ·
Bonjour !
Je suis médiatrice culturelle à Rombas et suis très intéressée par cette exposition. Pourriez-vous m’en dire plus ? (qui la propose, sous quelle forme, à quel prix, etc.)
Merci d’avance pour votre réponse !
Julie Truscello
26 octobre 2012 à 8 h 15 min ·
Cette exposition était une exposition ponctuelle que nous avions réalisée en salle de lecture de la Médiathèque du Pontiffroy en février2012. Elle n’existe pas sous forme de panneaux, et n’est donc pas réutilisable. Elle se présentait sous la forme d’ouvrages en vitrine et de reproduction de gravures anciennes. Vous pouvez toutefois me contacter (jbarthel@mairie-metz.fr) si vous souhaitez quelques reproductions de gravures.
Cordialement
Jocelyne Barthel.