Le contexte des pertes militaires en Afghanistan a assombri les réjouissances de la Fête nationale française hier. C’est l’occasion de rappeler pourtant que les symboles sont ambivalents, même lorsqu’il s’agit de dates, souvent retenues en commémoration de combats.
Il en fut ainsi pour la Lorraine, la victoire de René II (5 janvier 1477) mit un terme définitif aux ambitions européennes de Charles Le Téméraire mais fonda la puissance de la Lorraine. Robert Schuman, « père de l’Europe » et bibliophile, possédait dans ses collections un exemplaire de la Nancéide de Pierre de Blarru consacrée à cette bataille, dorénavant conservé aux BMM (et présentement exposé par le Conseil général de la Moselle). Schuman fut de ceux qui construisit l’Europe sur les ruines européennes. Pour une Europe pérenne, en fait, ne faudrait-il pas fêter le 14 juillet et le 9 mai ?
Les portraits de Robert SCHUMAN sont des commandes graphiques des Bibliothèques-Médiathèques de Metz faites au titre des Figures de Metz © à Jean CHAUVELOT (bandeau de titre) et à Christian FAFET (ci-dessous)
André-Pierre Syren
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