De salles en rues…

Depuis quelques jours Paul Tornow possède  sa rue à Metz. Le Conseil municipal, lors de sa séance du 27 octobre 2011, ayant décidé de donner son nom à l’ancienne rue du Pont de la Préfecture ;  mais tout le monde ne sait pas qu’une des salles de réunion de l’hôtel de ville rappelle également sa mémoire les autres portant le nom de Bernard-Marie Koltès, de Gilbert du Mottier, marquis de La Fayette et de Paul Verlaine qui, tous trois, avaient déjà été honorés par l’odographie messine.

TornowPaul TORNOW Architecte (1848-1921).
Formé à l’Académie d’Architecture de Berlin, il intègre, en 1870, l’agence londonienne d’architecture de G.-E. Street et collabore à la construction du nouveau Palais de Justice de Londres et à la restauration des cathédrales d’York et de Dublin.
Nommé à Metz, il dirige pendant 30 ans les travaux de la cathédrale (1874-1906) dont il construit le portail néogothique. Conseiller, puis inspecteur impérial d’architecture, il devient, en 1894, Conservateur des Monuments Historiques de Lorraine. Très attaché à Metz et parfaitement bilingue, il avait refusé en 1902 le poste prestigieux d’architecte de la cathédrale de Cologne.

Koltès - Genzling

Bernard-Marie Koltès – Commande graphique BM Metz à Claude Genzling

Bernard-Marie KOLTÈS Auteur dramatique (1948-1989).
Né à Metz, il se découvre, au Collège Saint-Clément, une passion pour le théâtre. Il fonde bientôt sa propre compagnie puis, dans les années 1970, écrit plusieurs pièces qu’il mettra lui-même en scène.
En 1979, après un voyage en Amérique du sud, Combat de Nègre et de Chiens fut mise en scène en 1983 par Patrice Chéreau. Leur collaboration se poursuivit avec Quai Ouest, Dans la solitude des champs de coton et Le retour au désert. Sa dernière pièce, Roberto Zucco, fut créée à Berlin en 1990. Il fut qualifié dès son vivant de « classique contemporain ». son nom est donné par décision du 24 septembre 1999, au jardin longeant le façade du Collège St Clément (aujourd’hui hôtel de Région) dont il fut élève.

La FayetteLA FAYETTE (Gilbert du Mottier, marquis de) Général et homme politique (1757-1834).
C’est à Metz, le 8 août 1775 que, jeune officier aux Dragons de Noailles, La Fayette décide, lors d’un fameux dîner, d’aller combattre aux côtés des « insurgents » d’Amérique. Il n’a alors que 18 ans !
Lors de la Libération de Metz en 1944, le général Patton, commandant la 3e Armée américaine, donna ordre à son artillerie de ne pas tirer sur la ville en hommage à La Fayette. Les Etats–Unis le firent citoyen d’honneur en 2002 et honorent régulièrement sa mémoire à Metz. Par décision du 21 octobre 1919, son nom a été donné à une partie de la rue Clovis qui avait été créée en 1906.

Paul VERLAINE « Prince des poètes » (1844-1896).
Né le 30 mars 1844, à Metz où son père est officier du génie, il y revient en 1848 mais quitte définitivement la ville en 1850.
Les Amies, Romances sans paroles, Sagesse, Jadis et Naguère, Parallèlement, le font reconnaitre comme un des maîtres de la poésie française, malgré une vie privée tumultueuse.
A la fin de sa vie, il reconstruit ses souvenirs d’enfance dans Confessions (1896). La célébration du 10e anniversaire de sa mort tentée en 1906 par « Jung Lothringen », un groupe de jeunes intellectuels messins, est interdite pour des raisons politiques et il faut attendre la Libération de Metz en 1918, pour que Verlaine soit célébré dans sa ville natale, avec l’aide de Barrès. Le 6 octobre 1919, son nom est donné à la rue Hildegarde ouverte en 1907.

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Pierre-Édouard W.

Conservateur - Bibliothèques-Médiathèques de Metz

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1 comment

  1. Les contributions de P.E.Wagner à missmedia sont toujours intéressantes et originales. J’ai enfin compris pourquoi des manuscrits messins avaient « atterri » à la bibliothèque d’Epinal…

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