Rencontre avec Sarah Poulain

Sarah Poulain est désormais une habituée des BMM ! Après une première exposition à la galerie de la Médiathèque Verlaine où nous avons découvert son univers pop et coloré, l’artiste revient cette fois à la Médiathèque Jean-Macé, avec une exposition consacrée aux architectures célèbres du cinéma.

Rencontre avec cette magicienne du scalpel :

Bonjour Sarah, est-ce que tu peux te présenter ?

Je suis Sarah, illustratrice de papier, je viens de Nantes mais je vis en Moselle depuis 4 ans. J’ai fait des études d’art à l’université puis aux Beaux-Arts, un parcours qui m’a permis d’essayer beaucoup de choses, de me tromper, de tâtonner et de trouver ma patte. Le papier est aujourd’hui au centre de mon travail d’illustration.

Comment procèdes-tu pour réaliser un cadre ?

A partir d’une image (d’un objet, ou d’une image de film pour cette série) je fais un croquis assez précis à l’échelle que j’ai choisie. Je reproduis ensuite ce dessin sur papier calque et je reporte chaque forme sur le papier de la couleur voulue. Chaque forme est découpée à la main, au scalpel, et collée. Je fabrique mes boites moi-même en carton que je recouvre de papier. L’illustration en papier est collée dans la boite avec des épaisseurs de carton différentes pour créer de multiples plans.

Combien de temps mets-tu pour faire un cadre ?

Cela dépend de la complexité du dessin, certains me prendront une journée du croquis à la finalisation de la boite, d’autres deux semaines…

Est-ce que tu as des petits secrets de fabrication ou des petites astuces à nous faire partager ?

J’ai dû tester toutes les styles de colle sur le marché, mais le top reste la fameuse colle verte en tube métallique…

Un cadre dont tu es particulièrement fière ?

Les vacances de monsieur Hulot, pour les couleurs et l’effet de volume.

Pourquoi avoir choisi de travailler sur le cinéma et sur les architectures ?

J’ai toujours aimé dessiner les maisons, c’est une image qui fait partie de mon travail depuis longtemps. La série a commencé par les films de Wes Anderson que j’adore car les maisons y sont des personnages à part entière. J’ai repensé à tous ces films dans lesquels l’architecture tient un rôle si central qu’ils sont reconnaissables juste par cette image.