Pourquoi un été si meurtrier ?

Samedi 22 février 2014 (à 15h), à l’occasion d’un Café Curiosité, une question sera posée : « Août-septembre 1914. Pourquoi un été aussi meurtrier ? »

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A la baïonnette – dessin de Georges Scott – L’Illustration, tome CXLIV, n°3734, 26 septembre 1914, pp.224-225

Les Hommes sous le feu – aquarelle de Georges Scott - – L’album de la Guerre – 1914-1919, tome I, Paris : L’Illustration, 1930, pp.92-93 - coll.BMLa communication lors du Café Curiosité portera sur les regards français et allemands sur les premières opérations de la guerre en Lorraine : pourquoi tant de pertes de part et d’autre ? Quels sont les emplois prévus pour les différentes armes ? Quels sont les éléments de la pensée militaire, en France, comme en Allemagne, qui peuvent justifier les pertes terribles de l’été 1914 ?

François Cochet, historien français né le 21 janvier 1954, spécialiste de la captivité de guerre, de l’expérience combattante et de la mémoire des guerres nous apportera des éléments de réponse.
Né en 1954, F. Cochet est agrégé d’histoire en 1978. En 1983, il soutient un doctorat de troisième cycle à l’université de Paris VII intitulé « Rémois en guerre, 1914-1918 : paroles de témoins et sources écrites », puis en 1989 un doctorat des universités à Reims consacré au « Retour et réinsertion, des prisonniers, déportés et requis, 1945-1954, l’exemple des Champenois ». Enfin, en 1996, il soutient son habilitation à diriger les recherches sur le thème « Guerres et mémoires des guerres ».
D’abord maître de conférences à Reims, il est élu professeur des Universités à Limoges (2000-2002), puis à l’université Paul Verlaine de Metz (2002). Depuis cette date, il développe des recherches en histoire des conflits.
Il reçut le Grand prix national des Lettres en 1999.
Il est Chevalier de l’ordre des Palmes académiques et Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Ses activités de recherche l’ont amené à participer à de nombreux projets muséographiques.

Parmi ses publications, citons :

  • Armes en guerre : XIXe   XXIe siècle. Mythes, symboles, réalités, Paris, CNRS-éditions, 2012, 320 p.
  • Etre soldat, de la Révolution à nos jours, Armand Colin, 2013
  • Les soldats inconnus de la Grande Guerre, Saint-Cloud, Soteca, 16 mars 2012, 500 p.
  • Les tranchées de Verdun, journées d’études (18 et 19 juin 2009) dans Verdun, histoire et mémoires. Les cahiers de la Grande Guerre, numéro 2, CRULH, 14-18 Meuse, Mémorial de Verdun, pp. 9-89.
  • Dictionnaire de la Grande Guerre (avec Rémy Porte), Paris, Éditions Robert Laffont, collection « bouquins », octobre 2008.
  • 1917, Des monts de Champagne à Verdun, Actes du colloque des 24-25 mai 2007 (Mourmelon et Verdun), Saint-Cloud, Soteca/14-18 éditions, avril 2008.
  • 1916-2006 : Verdun sous le regard du monde, juin 2006. Actes du colloque tenu à Verdun les 23 et 24 février 2006, Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, juin 2006.
  • Survivre au front, 1914-1918, les soldats entre contrainte et consentement
  • Les batailles de la Marne. De l’Ourcq à Verdun (1914 et 1918), Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, août 2004.
  • La Première Guerre mondiale : Dates, thèmes, noms, Paris, Studyrama, 2001.
  • Soldats sans armes, la captivité de guerre, une approche culturelle, Bruxelles, Bruylant, 1998.
  • La Grande Guerre : fin d’un monde, début d’une époque, Paris, Perrin, qui vient de paraître en 2013. Formidable synthèse dans laquelle l’auteur aborde tous les aspects de la Première Guerre : militaire, économique, social et politique, de chaque partie du Monde, tant en ce qui concerne l’Arrière que les zones de combats.

Il a été ou demeure encore notamment :

  • Conseiller auprès du ministère de la Défense (Ministère délégué aux Anciens Combattants et Victimes de guerre) pour le projet « Chemins de mémoire »
  • Membre du comité scientifique du musée de la guerre de 1870 de Gravelotte
  • Membre du comité scientifique du Mémorial de Verdun
  • Membre du comité scientifique du projet « Portail des batailles de la Grande Guerre » de Notre-Dame de Lorette-Vimy
  • Membre du conseil scientifique de la Mission du centenaire de la Première Guerre Mondiale .

Rappelons aussi l’action des BMM qui trouvent sa place parmi les réflexions et actions qui nous rappellent le souvenir de la Grande Guerre. On peut citer également celle d’Europeana qui organise une collecte de documents personnels concernant la Première Guerre dans 70 lieux en France.

Puissent toutes les initiatives autour de 1914-1918 être envisagées à la fois comme une commémoration non seulement d’une victoire mais également de la paix puisque après 1918, furent posés les jalons d’instances jouant le rôle d’arbitres internationaux, comme la Société des Nations.

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Véronique P.

Bibliothécaire - Bibliothèques-Médiathèques de Metz

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